Une approche pédagogique ancrée dans la pratique
L’innovation sociale ne peut se faire uniquement par un apprentissage en classe, elle doit se vivre concrètement. Tous les programmes de premier cycle incluront au moins une expérience terrain obligatoire, le baccalauréat spécialisé en inclura deux. Ces expériences pourront être réalisées au sein d’organisations existantes ou encore elles viseront le démarrage d’un nouveau projet. L’Atelier d’innovation sociale jouera ici un rôle déterminant en lien avec le bureau des stages: deux atouts qui renforceront ce trait distinctif de l’Université Saint-Paul.
L’enseignement intensif par bloc
Pour son baccalauréat spécialisé, l’École d’innovation sociale de l’Université Saint-Paul rejoindra la dizaine d’établissements universitaires en Amérique du Nord qui offrent un enseignement intensif par bloc. À l’inverse du mode traditionnel qui propose cinq cours à la fois pendant 15 semaines, l’enseignement intensif par bloc présente aux étudiant·e·s un seul cours à la fois avant de passer au prochain cours. Le temps dévolu à chaque cours est le même, mais sur une période plus concentrée. Cela permet à la fois d’avoir une plus grande cohérence dans l’offre de cours mais aussi de faciliter l’organisation d’activités sur le terrain qui s’étendent sur plusieurs heures, voire sur plusieurs jours.
Avantages
L’engagement : Cette organisation des cours permet aux étudiant·e·s de se consacrer à un projet pendant de longues périodes durant les heures de cours, une possibilité qui n’est pas offerte par les horaires traditionnels. Ainsi, les étudiant·e·s pourraient suivre un projet au jour le jour et s’y consacrer entièrement. Cet engagement sera utile autant pour étudier sur le terrain les organisations que pour réaliser des projets innovants.
La concentration : L’enseignement intensif par bloc permet aux étudiant·e·s d’investir tout leur temps, toute leur concentration et toute leur énergie sur un seul projet à la fois, reproduisant l’intensité du milieu de travail des organisations en innovation sociale. En effet, les projets mis en place par ces milieux demandent souvent une attention soutenue et la compréhension de toutes les facettes d’une situation sociale. Pour avoir tout cela en tête, il est important de pouvoir concentrer ses efforts au même endroit.
La cohérence : La création de blocs permet également de construire un cursus plus cohérent où le parcours pédagogique de l’étudiant·e s’organise à l’intérieur même des sessions. Comme l’innovation sociale est un domaine pluridisciplinaire, les étudiant·e·s doivent avoir développé diverses compétences dans plusieurs domaines. En s’assurant que les apprentissages sont réalisés bloc par bloc, nous offrons un parcours beaucoup plus structuré et cohérent que ne le permet l’organisation habituelle des cours. Cela permet que tout le monde soit au même niveau de connaissance tout en évitant les répétitions d’un cours à l’autre.
Le dynamisme : Avec le système par bloc, les étudiant·e·s sont appelés dès le début à participer activement dans les cours et à entamer leurs travaux dès les premiers apprentissages. Cela pousse les étudiant·e·s à être directement en rapport avec la matière étudiée et à prendre plus rapidement part aux activités du cours. Il n’y a pas non plus de remise de travaux qui empiète sur le bloc suivant, tout est terminé à la fin du bloc, pour qu’on puisse se consacrer pleinement à chaque cours.
La cohésion : Le fonctionnement par bloc encourage une forte cohésion entre les professeur·e·s et les étudiant·e·s tout comme dans le groupe étudiant lui-même. Non seulement les exigences de l’enseignement intensif créent des liens, mais comme les cohortes se suivent de cours en cours, les étudiant·e·s bâtissent des relations de collaboration solides et construisent un réseau qui leur sera fort utile dans la suite de leur carrière. Il ne s’agit pas ici d’un avantage subsidiaire : l’innovation sur laquelle nous travaillons est sociale, elle se fait à l’intérieur d’interactions entre des gens. Le cœur du travail est donc de faire des liens, des réseaux, des organisations, des rencontres et des réunions. Créer et entretenir la cohésion est pour l’école un objectif d’apprentissage.