Inscrivez-vous ici: http://bit.ly/OIS_economie_feministe
L’économie sociale (ÉS) est une réalité pour de nombreux·euses travailleurs·euses dans le monde. En plus de l’accès à un revenu, l’ÉS permet aux personnes engagées de donner un sens à leur travail et de valoriser leur contribution à la réalisation d’un produit ou d’un service rendu. L’ÉS s’appuie alors sur des valeurs d’équité, de justice, de transparence et de solidarité et doit donc contribuer à l’émergence d’un modèle de développement basé sur la primauté de l’humain, sur le capital et sur l’utilité sociale des projets. Toutefois, nous y voyons des inégalités. Même si les femmes occupent 70 à 80 % des emplois de l’ÉS dans le monde (comme fondatrices d’entreprises, administratrices, employées), l’égalité entre les femmes et les hommes n’y est pas acquise. L’ÉS sans PG ne cherche pas à déconstruire les inégalités de genre existantes et ignore nombre de composantes qui structurent et reproduisent le système patriarcal : la division sexuelle de la gouvernance et du travail, les violences faites aux femmes, les masculinités hégémoniques, etc. ; alors que le principal mécanisme du patriarcat est d’établir des rapports de pouvoir et de domination entre femmes et hommes, entre femmes et entre hommes. Après avoir regardé les apports de l’économie féministe et l’économie sociale, un grand collectif a proposé d’intégrer la perspective de genre à l’ÉS comme approche conceptuelle et une méthode d’intervention. La PG vise l’égalité réelle entre femmes et hommes, et permet de contrer les effets pervers de certaines initiatives : par exemple, d’un projet d’émancipation économique des femmes ne prenant pas en compte ces questions peut résulter une captation des revenus générés par les hommes de l’entourage et en une charge de travail supplémentaire pour les femmes. Intégrer la PG comme méthode a pour but de transformer les rapports de genre inégalitaires générés par les systèmes patriarcal et néolibéral au niveau mondial.
Ce webinaire célèbre un processus participatif de réflexion et d’apprentissage de Quartier du Monde et de Femmes du Monde ayant duré 60 mois et durant lequel 9 associations de femmes et 10 facilitatrices présentes dans des quartiers populaires de villes d’Amérique latine, d’Afrique de l’Ouest et du Nord et de France ont travaillé à l’aide de divers outils et en intégrant la perspective de genre l’économie sociale et solidaire. Deux spécialistes référentes en économie sociale et solidaire et en genre, dont Ethel Côté, ont été chargées d’intégrer la perspective de genre dans les outils de développement en Éss, ont accompagné ce processus.
*Cette conférence a été réalisé grâce au programme #EffetMultiplicateur de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario*