Peut-on définir la transdisciplinarité ? Élaboration, diffusion, utilisations, objectifs

Auteur: Florent Pasquier
Maître de Conférences HDR en sciences de l’éducation et de la formation, Sorbonne Université – Inspé
Costech (EA2223), « Écritures, Pratiques et Interactions Numériques« , UTC, Compiègne.
Président du Centre International de Recherches et Études Transdisciplinaires – CIRET -, Paris.
florent.pasquier@gmail.com

Que les disciplines des différentes sciences expérimentales se pénètrent les unes les autres, en dépit des cloisons étanches que notre esprit assoiffé d’ordre place partout comme des barrières infranchissables, et nous ferons peut-être de nouvelles et fructueuses moissons. Les fleurs des arbres, éternellement immobiles, se cherchent les unes les autres et l’abeille vient à leur secours : que l’esprit de synthèse joue ce rôle dans nos sciences qui s’isolent chaque jour un peu plus par leur extrême spécialisation.
-Maurice Mathis (1947), Le peuple des abeilles, PUF

Résumé

Dans cet article, nous procédons à un bref historique de la naissance et de l’évolution du nombre des disciplines académiques, jusqu’à nos jours. Puis nous nous poserons cette question : la transdisciplinarité : de quoi parle-t-on au juste ? Nous procéderons alors à un retour sur l’élaboration théorique de la transdisciplinarité, nous verrons les principales étapes de sa reconnaissance institutionnelle internationale. Puis nous communiquerons quelques exemples de discussion concernant l’acceptation du terme « transdisciplinarité ». Nous illustrerons ensuite, par des exemples concrets, ce que la transdisciplinarité a permis d’apporter à notre métier de chercheur (la structure temple, le triple cercle de développement) et d’enseignant (une pédagogie intégrative, implicative, intuitive et intentionnée, la P4i). En Conclusion nous nous demanderons quels sont les fonctionnements et objectifs de la transdisciplinarité dans le monde contemporain, avec les exemples de la technontologie et de la recherche d’une Paix durable.

Mots-clés : transdisciplinarité ; recherche transdisciplinaire ; éducation transdisciplinaire ; structure-temple ; P4i.

Rapide historique de la naissance et de l’évolution du nombre des disciplines académiques jusqu’à nos jours

Pour Jacques Verger, les universités européennes à partir du XIIe siècle se fondent essentiellement à partir de quatre types de faculté : théologiedroit canonmédecine, arts. Parvenus au XXIe siècle, Basarab Nicolescu (2016, p.46) dénombre plus de 8.000 disciplines et spécialités universitaires désormais enseignées de par le monde, nombre qu’il met en rapport avec « plus de 10.000 religions et 6.000 langues » et dialectes. L’objectif qui pouvait être pour « l’Honnête Homme » du Siècle des Lumières de devenir un savant universel, à la noble manière antique, n’est tout simplement plus possible aujourd’hui.

Issue de la révolution quantique selon Michel Bitbol (1997), la transdisciplinarité trouve une place naturelle dans la prolongation de tous les domaines des sciences fondamentales et humaines, en les intégrant et en les « dépassant ».

La transdisciplinarité: de quoi parle-t-on au juste?

Une recherche bibliographique fait apparaitre une constellation de contextes où le terme transdisciplinarité apparait dans le titre. Plusieurs qualificatifs et domaines peuvent précéder ou suivre le mot « transdisciplinaire » pour préciser son domaine d’action. Nous pouvons les regrouper en trois grandes catégories (nous écrirons « TD » à chaque fois).

D’abord, l’esprit transdisciplinaire : pensée TD (Random, 1997), approche TD (Mangano, 2018), regard TD (Gigand, 2007), chemin TD (Welter, 2005), compréhension TD (Galati, 2011, 2015), pari TD (Resweber, 2000), réflexion TD (Ruano, 2018a) ; global transdiscipline (Aguirre et Wilcox, 2008), TD Habits of Mind (Mishra, Koehler et Henriksen, 2011) etc.

Ensuite, l’enseignement et la recherche transdisciplinaire : apprentissage et études TD[1], pédagogie et apprentissage TD (McGregor, 2014), TD learning (Wall et Shankar, 2008 ; Stahl, Cimorelli, Mazzarella et Jenkins, 2011 ; Park et Son, 2014), éducation TD (Almeida, 2008), TD graduate Education (Derry, 2006), TD higher Education (Gibbs, 2017), éducation et recherche TD (Ertas, 2000), TD research (Pohl, 2011), ingénierie éducative TD (Ertas et al, 2000), compétences TD (Collado Ruano, 2018) etc.

Et pour finir, la mise en œuvre transdisciplinaire: outil TD (Gigand, 2010), travail TD (Salem, 2008), méthodologie TD (Galvani, 2016), TD process (Ertas, 2010), concept TD (Frayssinhes, 2016), stratégie TD (Kolesnikova, 2018), maillage TD (Dobrzynski et Ciccone, 2017) etc.

Notons enfin la présence de nombreuses publications et revues scientifiques consacrées à la Transdisciplinarité, comme Atlas aux EUA, surtout en ingénierie et en sciences, ou encore l’infolettre du Network for Transdisciplinary Research, de l’académie suisse des arts et des sciences.

Pour y voir plus clair, Christel Marquat et Arnaud Diemer ont dressé, en 2014, un cadre conceptuel de la transdisciplinarité qui pourrait montrer les points communs à toutes ces approches :

Figure 1. LE TRIANGLE DE LA TRANSDISCIPLINARITÉ (DIEMER ET MARQUAT, 2014)

Il s’intitule « le triangle de la TD ». Pour ces auteurs, la TD est basée sur trois grands principes qui en soulignent le côté scientifique. Ce sont les côtés du triangle : C/R/S. Ils ouvrent pourtant, disent-ils, à la possibilité d’une multitude de réalités et à la réhabilitation du monde des sensations.

L’élaboration théorique de la transdisciplinarité

Dans la logique de l’esprit du Cercle d’Eranos (fondé en Suisse par Olga Fröbe-Kapteynp en 1933) et dans la prolongation des réunions des chercheurs et des politiques du « Groupe des dix » animées essentiellement par Jacques Robin (1969-1976), est fondé en 1980 le « Groupe de réflexion sur la transdisciplinarité ». Il se compose de personnalités comme Atlan, Attali, Buron, Delors, Durand, Laborit, Morin, Passet, de Rosnay, Serres et bien d’autres. L’UNESCO sera le vecteur principal de la reconnaissance et de la diffusion des travaux qui découleront de ce groupe[2]. La transdisciplinarité s’élabore progressivement notamment par les apports structurants de Basarab Nicolescu, chercheur en physique nucléaire au CNRS (le centre national de la recherche scientifique en France) et membre fondateur en 1987 du Ciret (le Centre international de recherches et études transdisciplinaires), qu’il préside jusqu’en 2019. Cette association a compté parmi ses membres les prix Nobel Abdus Salam en physique et Ilya Prigogine en chimie, ainsi que d’autres personnalités comme Carrière, Cazenave, Durand, Morin, Quéau, Wolton et beaucoup d’autres.

Nicolescu (1996) positionne la transdisciplinarité à partir de trois axiomes constitutifs (parfois appelés également postulats ou encore piliers).

D’abord l’axiome logique, datant de 1969, avec le concept de tiers inclus, situé dans le prolongement de la dialectique de Hegel puis de la logique de Stéphane Lupasco (1951/1987).

En voici le principe explicatif : en présence de 2 entités différentes voir opposées, A et non-A, il existe un 3e terme, T, qui les intègre toutes deux, à un niveau de réalité « supérieur ». Voilà un exemple :

Illustration 1. Les Niveaux de Réalité, Exemple (source : Basarab Nicolescu, conférence)

Un même objet peut-il être à la fois un ET carré ET rond ? Ce conflit se résout par un changement de point de vue plus englobant. Comme l’exprime Daniel Proulx (2016, p. 172) le tiers inclus permet « d’intégrer le contradictoire ou l’antagonisme, sans la contradiction, mais en ne l’abandonnant pas non plus ».

Puis vient l’axiome ontologique, datant de 1982. Il est constitué des différents Niveaux de Réalité, tant pour les objets que pour les sujets. Il reprend les termes utilisés par Heisenberg dans son Manuscrit de 1942 (Heisenberg et Chevalley, 2018).

Et enfin, l’axiome épistémologique, datant des années 1980, qui englobe en particulier l’approche de la complexité selon Morin (1992).

Actuellement, ces axiomes mobilisent plusieurs concepts tels que les zones de non-résistance (Nicolescu, 1982) ou du Tiers caché (Pasquier, 2016), pour aboutir à des explications du fonctionnement du monde, comme avec la notion de Transréalité (Nicolescu, 2014). Le schéma ci-dessous synthétise certains des concepts précédents et montre leurs articulations.

Figure 2. Schéma de la TRANSréalité (Source Basarab Nicolescu, conférence)

Nous voyons ici les interactions alternatives qui se créent entre le monde des objets et celui des sujets et qui aboutissent à la création dynamique des sociétés (religions, spiritualités, cultures…). Les oppositions apparentes des niveaux des mondes des sujets et des objets sont ici résolues par le principe du Tiers inclus (Tn). Et l’articulation entre ces deux mondes procède du Tiers caché.

Principales étapes de la reconnaissance institutionnelle internationale de la transdisciplinarité

En 1970, un séminaire sur la thématique « L’interdisciplinarité dans les universités » organisé par le Centre pour la Recherche et l’Innovation dans l’Enseignement, avec la collaboration du ministère français de l’Éducation nationale, a eu lieu à l’Université de Nice. Selon Daniel Proulx, plusieurs orateurs, dont Jean Piaget, y emploient le terme « transdisciplinarité ». Cependant, ils l’utilisaient plutôt comme pour exprimer le souhait d’instaurer une « interdisciplinarité généralisée ».

En 1986, un premier Colloque organisé en Italie par l’UNESCO et la Fondation Cini aboutit à « la déclaration de Venise » qui utilise officiellement dans un document institutionnel, « la science face aux confins de la connaissance » [3], le terme « transdisciplinarité ». Cette déclaration est signée par les représentants de 14 pays.

En 1991, le Group on Transdisciplinarity est cofondé par Basarab Nicolescu et René Berger sous l’égide de l’UNESCO, en vue de mettre en dialogue les groupes de recherche et de travail nationaux et internationaux de ce domaine en lien avec des institutions internationales comme l’ONU[4].

En 1994 se tient le Premier Congrès Mondial de la Transdisciplinarité[5] à Arrabida (Portugal), sous l’égide de l’UNESCO et de l’université de Lisbonne et avec le patronage du Conseil Européen. La Charte de la transdisciplinarité y est adoptée[6].

À partir de cette date, l’approche transdisciplinaire est devenue une préoccupation récurrente dans les programmes de l’UNESCO, comme en ce qui concerne les premiers programmes de développement durable (même si selon Daniel Proulx, elle était présente même sans être mentionnée en ses propres termes).

En 1997, le Congrès international de Locarno (en Suisse), soutenu par l’UNESCO et le gouvernement du canton de Ticino adopte le texte « Déclaration et recommandations, quelle université pour demain ? ». Ce texte promeut la transdisciplinarité comme principe directeur pour la recherche et l’enseignement[7].

En 2005, Le Deuxième Congrès Mondial de la Transdisciplinarité a été organisé au Brésil par le Centre d’Éducation Transdisciplinaire (Cetrans) de l’Université de São Paulo, par la Commission Nationale UNESCO du Brésil et par le Ciret.

À la fin de l’année 2022 s’est terminé le 3e Congrès Mondial de la TD, piloté depuis Mexico par quatre comités organisateurs (Inah/enah du Mexique, Cetrans du Brésil, Chaire Unesco de Florence en Italie, et Ciret, France) sur plus d’une année[8], en mode en ligne[9] en raison de la gestion de la pandémie, et qui a abouti à la Déclaration de Mexico.

Alors, peut-on catégoriser la transdisciplinarité ? Certains font en effet des distinctions. Pour Sue Mc Gregor (2015), il y a deux écoles : l’école nicolescuienne, plus théorique, et l’école de Zurich, plus du côté des ingénieurs pour des problèmes pratiques. Pour Cyrille Rigolot[10], on peut en définir deux phases. Une première phase conceptuelle suivie d’une deuxième qui intègre aussi les acteurs non institutionnels (praticiens, hommes et femmes de terrains).

Alors, peut-on concevoir une définition partagée de la transdisciplinarité ? Actuellement, dans le terme « transdisciplinarité », le préfixe « trans » est souvent compris par les auteurs comme ce qui est entre, à travers et au-delà des disciplines. C’est la définition de Nicolescu, à partir de la linguistique et la définition de « Trans ».

Mais d’autres auteurs veulent faire évoluer les terminologies de désignation, avec des termes comme « intégral », ou « intégratif » ou compléter l’espace de définition comme « avec ce qui est commun » aux disciplines, ou encore passer d’une définition statique à une définition dynamique (« ce qui interagit » entre les disciplines)[11].

Quels objectifs pour la transdisciplinarité dans notre monde contemporain ?

La méthodologie transdisciplinaire vise donc à unifier les sciences exactes et les sciences humaines dans une pluralité complexe et dans une unité ouverte qui intègrent pleinement la question du Sujet. Ce que la méthodologie des sciences modernes s’était refusée à faire depuis Galilée, avec pour conséquence d’amener la science classique à se heurter à ses propres limites.

C’est pour cette raison que le thème central des travaux du Congrès Transdisciplinaire international Atlas 2018, en Roumanie, portait sur le thème « Being transdisciplinary » : « Être transdisciplinaire ». Ceci nous amène à la nécessité de prendre à nouveau en considération l’étude de la conscience dans toutes ses dimensions. Nous disons « à nouveau » car cette voie est explorée depuis longtemps par des savants et des scientifiques qui étudient la conscience tant en lien avec les savoirs traditionnels qu’avec la vie de l’esprit.

Figure 3 Convergence de la complexité et de la conscience pour P.T-C.

En voici un premier exemple, avec un homme de science et de foi, Pierre Theillard de Chardin, qui a repris la notion de noosphère élaborée par Vladimir Ivanovich Vernadsky et qui a développé celle du Point Oméga, qui rappelle « l’échelle de la Nature » d’Aristote : c’est le but tendanciel de la conjonction de l’accroissement de la complexité biologique mise en lien avec le développement de la conscience biologique. Citons aussi, plus récemment, d’autres personnalités scientifiques comme David Bohm (1990) ou Philippe Guillemant (2018), qui font des liens entre la conscience, le déroulé du temps et la compréhension de l’univers.

Nous pouvons alors dire que la transdisciplinarité est une méthodologie qui, s’adaptant en continu, se met au service des objectifs de ceux qui la mobilisent.

En voici quelques exemples personnels, choisis dans l’exercice de mon métier d’enseignant-chercheur :

Comme chercheur, elle m’a permis de conceptualiser une « structure-temple » synthétisant les différents aspects/piliers de l’expérience humaine, comprise entre un socle sociétal et un fronton ontologique.

Figure 4. La Structure Temple de l’être humain (auteur)

Cette structure se décline aussi dans une dimension fractale, le tout étant dans la partie (voir ci-dessous).

Figure 5. La Structure Temple fractale de l’être humain (auteur)

Nous avons également conceptualisé un cercle de « triple développement » personnel, professionnel et collectif.

Figure 6. Cercles de triple développement et lien avec le Tiers caché (auteur)

Ces conceptualisations, comme enseignant cette fois, nous ont permis de (re)créer et de mettre en œuvre ce que j’ai appelé la P4i : une pédagogie intégrative, implicative, intuitive et intentionnée, que nous avons située dans la lignée de l’École Nouvelle (Pasquier, 2020). Également, elles nous ont permis de définir un champ d’études, la technontologie (Pasquier, 2019). Les dispositifs technologiques qui impactent les dimensions ontologiques de l’humain (ie Bostrom[12]) forment ce domaine d’étude que nous définissons comme suit.

La technontologie est :

  • l’ensemble des dispositifs artificiels de tout type en lien avec les corporéités de toute nature (biophysique, psychoémotionnelle, neurocognitive),
  • qui engendrent en contexte individuel ou collectif par rapprochement. C’est une mise en relation proche ou lointaine, une juxtaposition ou une interpénétration d’environnements humains et d’environnements non humains,
  • une ou des modifications qualitatives ou quantitatives durables des personnes, par rapport à leur état naturel,
  • concernant leurs modalités et leurs capacités d’action, d’analyse, de sensibilité ou de conscience envers eux-mêmes, envers les autres ou envers le monde.
  • En conséquence, la technontologie est en lien avec la nature humaine et nécessite d’être questionnée en fonction de ses intentions annoncées et supposées, spécialement au prisme de l’éthique.

Conclusion

Nous avons mentionné la dimension de l’éthique, car pour beaucoup, l’ambition la plus noble de la transdisciplinarité est d’œuvrer pour faire advenir un nouveau paradigme civilisationnel fondé sur la prise en compte de toutes les écologies : humaines, sociales et environnementales (Pinheiro Lopez & Pasquier, 2023).

C’est d’une certaine façon ce que Pierre Weil appelait la vision holistique, mettant en évidence nos interdépendances (entre l’individu, la société et la nature), et qui vise notamment à faire advenir un véritable « art de vivre en Paix », par une évolution de nos modalités de compréhension encore basées sur le « OU » (une chose ou une personne est OU ceci OU cela), vers le « ET » (une chose ou une personne peut être ET ceci, ET cela).

Illustration 2. Synthèse holistique pour la paix de Pierre Weil

C’est aussi le but ultime mentionné par Basarab Nicolescu lors de sa conférence au 3e Congrès Mondial en ligne, où il plaide et nous enjoint à œuvrer à la mise en place d’une TDSS (TD strong sustainability)[13].

C’est sur cette ouverture vers la quête d’une « vision d’humanité en marche vers la Paix », sur des bases à la fois scientifiques et traditionnelles, que nous concluons.

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[1] http://www.theatlas.org (consulté le 07/09/2023)

[2] http://ciret-transdisciplinarity.org/basicdocuments_fr.php (consulté le 07/09/2023)

[3] https://www.ciret-transdisciplinarity.org/declaration_de_venise.php (consulté le 29/11/2023

[4] http://www.basarab-nicolescu.fr/cv.php#23encycl (consulté le 07/09/2023)

[5] https://ciret-transdisciplinarity.org/bulletin/b3et4c8.php#pr (consulté le 07/09/2023)

[6] https://www.ciret-transdisciplinarity.org/chart.php (consulté le 07/09/2023)

[7] https://ciret-transdisciplinarity.org/locarno/locarno7.php (consulté le 07/09/2023)

[8] Les actes en quatre tomes du congrès sont en cours d’édition.

[9] https://www.tercercongresomundialtransdisciplinariedad.mx/fr/ (consulté le 07/09/2023)

[10] Rigolot, C. (2020), Transdisciplinarity as a discipline and a way of being: complementarities and creative tensions. Humanit Soc Sci Commun 7, 100 https://doi.org/10.1057/s41599-020-00598-5

[11] Nous pourrions encore citer : Costa, L. S. G. M. (2022). HPTD-M: A transdisciplinary integration of three paradigms – Mechanistic, Systemic, and Synchronistic.Transdisciplinary Journal of Human Plasticity (PLASTIR) 65, June/2022 (Quarterly Journal, bilingual/ISSN n° 2105-2794). http://www.plasticites-sciences-arts.org/PLASTIR/daCosta%20P65.pdf

[12] (2005) « In Defence of Posthuman Dignity, » Bioethics, Vol. 19, No. 3, pp. 202-214. https://nickbostrom.com/ethics/dignity

[13] À 1h47’30 », Basarab Nicolescu explique les sources de la violence selon la transdisciplinarité, et montre son rôle pour construire une paix durable : https://youtu.be/DUDCTffx8bo?t=6450