La Transdisciplinarité: pour une nouvelle façon d’apprendre

Auteur·e·s :
Gradora-Uniah, Molaire

étudiante en études des cultures numériques, Université de l’Ontario français
gradora.molaire@uof.ca
Isaac Keenan
étudiant en études des environnements urbains, Université de l’Ontario français
isaac.Keenan@uof.ca

Résumé :

La transdisciplinarité n’est plus aujourd’hui envisagée uniquement comme méthode de recherche, mais aussi comme objet de cours, dès la première année de Baccalauréat. Dans ce dernier cas, elle forme à une pensée intégratrice des savoirs. Nous présenterons ici notre expérience d’apprentissage dans un tel cours que nous suivons à l’Université de l’Ontario français. Dans une première partie de notre communication, nous exposerons la manière dont nous percevons sa structure et son contenu. Avant tout, ce cours progressif – de la première à la troisième année – est conçu sur le modèle du Tiers-lieu, comme un espace-temps de rencontre et d’action créative des étudiants et étudiantes issu-e-s des quatre spécialisations (pôles d’études) de notre université : Études des Cultures numériques, Études des Environnements urbains, Études de la Pluralité humaine et Études de l’Économie et innovation sociale. Puis, ce cours nous expose à un apprentissage expérientiel autant sur le plan disciplinaire qu’humain. Par les activités interactives, les devoirs ou les projets proposés, nous sommes constamment appelé-e-s à nous situer nous-mêmes en tant qu’êtres humains par rapport aux objets étudiés. Nous faisons l’exercice de l’ouverture envers nous-mêmes, puis de l’ouverture face aux autres (leurs perspectives disciplinaires et de vécu), dans un même but commun de résolution efficace et respectueuse des problèmes complexes. Dans une deuxième partie de notre communication, nous montrerons de quelle manière ce cours nous offre des connaissances et des compétences transférables dans nos propres spécialisations, ou, plus tard, dans nos professions et dans nos vies.

Mots-clés : Apprentissage expérientiel, transdisciplinarité, complexité, tiers-lieu

Un cours de transdisciplinarité, vous dites ?

Le cours de transdisciplinarité est un cours de tronc commun obligatoire progressif, en trois parties, distribuées sur les trois premières années du Baccalauréat à l’Université de l’Ontario français (UOF). Pour tous les étudiants des trois premières années, il s’agit d’un cours obligatoire. Les étudiants des quatre pôles d’études de notre université (à leur tour conçus comme transdisciplinaires) : Études des Cultures numériques, Études des Environnements urbains, Études de la Pluralité humaine et Études de l’Économie et innovation sociale) suivent tous et toutes ce cours. Ainsi en première année de Baccalauréat nous suivons un cours d’introduction à la transdisciplinarité, où nous étudions les fondements de cette approche. En deuxième année, nous approfondissons les bases de la transdisciplinarité à travers des enjeux transdisciplinaires. En troisième année, nous nous penchons sur différents types de recherche et interventions transdisciplinaires. Ce parcours nous permet de développer et d’appliquer la transdisciplinarité à travers un double mouvement : depuis ce cours de tronc commun vers nos pôles respectifs et depuis nos pôles vers ce cours sur la transdisciplinarité. En proposant un cours sur l’approche théorique et pratique transdisciplinaire, l’UOF se veut différente et innovante. 

Des expériences d’apprentissage particulières

En contexte de transdisciplinarité, nous travaillons selon une méthode qui nous permet de cheminer du particulier au général et de l’individuel au collectif. Cette méthode consiste à émettre une hypothèse, puis à la vérifier en utilisant des références et des réalisations diverses. Dans les cours de transdisciplinarité, nous sommes encouragés à identifier avant tout, ce que nous savons et connaissons déjà. On nous présente une situation ou un aspect, nous engageons une réflexion individuellement puis en sous-groupes et finalement, les professeurs nous présentent le concept ou la théorie en lien avec ce que nous avons découvert par nous-mêmes. Par exemple, nous avons eu dans le cours de première année une activité où les étudiants, à travers des discussions en petits groupes, devaient essayer de trouver les différentes disciplines-racine qui forment le domaine des Sciences humaines et sociales. Cette activité pédagogique nous a permis de découvrir comment ces disciplines se complètent et interagissent pour former un ensemble complexe de connaissances.  Cette approche nous sensibilise à la notion de discipline, à la manière dont une discipline naît ou meurt et à la façon dont elle établit une frontière disciplinaire pour trouver une place dans le système académique. Cela nous a ainsi permis de comprendre la grande fragmentation du savoir qui existe à présent ainsi que la nécessité de réaliser des liens particuliers entres celles-ci pour pouvoir répondre aux problèmes très complexes de notre société.

Pour réfléchir, nous partons des problèmes, des questionnements, et nous jouons souvent des rôles. Nous utilisons également la classe inversée, qui consiste dans le visionnement de vidéos réalisées parfois par la professeure spécialement pour ce cours ou dans la lecture des articles sélectionnés. En deuxième année, nous avons écouté plusieurs podcasts sur les enjeux transdisciplinaire en rapport à chaque pôle d’études, les étudiants et étudiantes de chaque pôle devenant « des experts » qui animent les discussions. Pendant la semaine réservée au pôle de Cultures numériques, nous avons eu, par exemple, un débat sur la nécessité de rendre les données qui semblent souvent abstraites plus accessibles et compréhensibles pour le grand public afin de mieux comprendre les problèmes de notre monde. Outre cela, nous apprécions également l’approche narrative, les fables et les histoires choisies pour nous introduire à des concepts difficiles et abstraits. Nous avons beaucoup aimé la fable de l’éléphant et des aveugles qui raconte l’histoire de plusieurs savants aveugles touchant chacun une partie différente de l’éléphant et croyant chacun que tout l’éléphant s’identifie à celle-ci ; chaque personne offre ainsi une interprétation différente de ce qui est l’animal en entier. Cette histoire nous a aidé à mieux comprendre la fragmentation et la perception du savoir disciplinaire.  

L’espace-temps des cours de transdisciplinarité – un Tiers-lieu particulier

Les cours de transdisciplinarité sont un espace où nous cheminons ensemble avec des collègues des autres pôles pour apprendre à réaliser des projets qui dépassent les savoirs d’une discipline ou d’un ensemble de disciplines. Mais, ce qui distingue ce Tiers-lieu de tout autre espace de coworking, c’est le fait que nous sommes tous exposés à un enseignement sur la méthode de la transdisciplinarité en soi. Nous avons donc une idée des piliers de la transdisciplinarité (la pensée complexe, les niveaux de réalité disciplinaire, le Tiers inclus – qui présuppose une dépolarisation des opposés et donc le dépassement d’une pensée dite classique). Nous prenons connaissance des approches fondamentales ou utilitaristes de la transdisciplinarité à travers des mises en situation authentiques. En ayant cette base, nous pouvons faire valoir plus facilement nos connaissances spécifiques dans nos pôles. Nous trouvons un langage et un référentiel conceptuel commun offert par la transdisciplinarité comme socle pour édifier nos projets. C’est cela qui fait la différence entre notre espace Tiers-lieu et d’autres Tiers-lieux où les gens viennent des horizons différents et cherchent un langage commun pour réaliser un projet, ou un espace où les gens viennent uniquement pour s’inspirer les uns, les autres puis ils retournent chacun « chez soi » dans les limites de sa propre discipline ou profession. Nous profitons de ce Tiers-lieu tout au long de la session par notre travail en sous-groupes hétérogènes et par des projets d’équipe – mises en situation à la fin de la session. Certes, ce que nous apprenons à partir de ces projets nous est précieux quand nous retournons dans nos pôles respectifs. Nous devenons ainsi des vecteurs qui font le lien entre ce cours de transdisciplinarité de tronc commun et les cours de nos pôles.   

Par exemple, notre projet final en première année a eu comme but d’imaginer et d’analyser un aspect issu du champ des Sciences humaines et sociales en l’an 2035, puis de revenir au moment présent pour comparer les deux réalités, présente et future, et identifier éventuellement les obstacles que nous devrions surmonter pour arriver là où nous l’avions prédit. Pour mener à bien ce projet, nous avons dû examiner notre sujet, (le sport en l’occurrence), sous différents angles culturels et économiques afin de procéder à une évaluation complète. Nous avons examiné la technologie intégrée dans les sports professionnels, les règles de sécurité dans les sports pour les jeunes, l’économie des compétitions internationales, l’utilisation de médicaments pour améliorer les performances, et bien d’autres aspects encore, afin de comprendre l’ensemble du sujet. Nous ne pouvions pas nous contenter d’étudier notre sujet à l’aide d’une seule discipline, cela aurait généré un résultat incomplet et inefficace.    

Nous-mêmes à travers la transdisciplinarité

Le processus d’apprentissage que nous suivons est expérientiel. Cela veut dire que nous sommes encouragés à prendre conscience de ce que nous apprenons et à réfléchir à notre positionnement en tant qu’apprenants. Cette approche se base souvent sur notre vécu. Par exemple, en première année, nous avons étudié les bases de la pensée complexe. Pour comprendre la distinction entre ce qui est compliqué et ce qui est complexe, nous avons d’abord examiné des situations individuelles, en classe inversée, et puis nous avons les avons confrontés en sous-groupes. Avec les collègues du pôle de Cultures numériques, nous sommes arrivés à la conclusion que la programmation d’un logiciel est une tâche compliquée qui nécessite une expertise technique, mais qui peut être surmontée si nous suivons un ensemble de formules et de règles précises. En revanche, le comportement des utilisateurs face à une technologie relève de la complexité parce qu’il est difficile d’anticiper leurs comportements qui sont imprévisibles et qui sont influencés par des facteurs incertains. Ce n’est qu’après avoir traversé cette phase que la professeure nous a expliqué le concept de pensée complexe et tout ce que celui-ci présuppose. Chacune des activités nous permet ainsi de développer nos réflexions autonomes. 

On nous fournit constamment des exemples concrets issus de situations réelles pour illustrer les concepts. Dans les cours de première et deuxième année, nous avons accueilli des professeurs des quatre pôles de l’université, qui ont proposé des conférences et des activités spécifiques. Ils nous ont tous parlé d’un aspect transdisciplinaire depuis une situation réelle, authentique liée à leur pôle. Nous avons également accueilli des conférenciers invités qui nous ont partagé la réalité de leur travail ainsi que leurs expériences professionnelles trans-sectorielles. Durant toutes ces rencontres, nous utilisions un outil de prise de notes créé exprès pour nous : après chaque intervention, nous nous réunissions en groupes hétérogènes pour participer à une activité de « script collectif » où nous identifions les éléments de la transdisciplinarité dans la problématique exposée.  

Les cours à l’Université de l’Ontario français impliquent bien plus qu’une simple présence passive en classe, car les activités sont conçues pour que les étudiants soient directement impliqués dans les réponses et les solutions proposées, ce qui atteste une réflexion critique différente sur ce que nous connaissions avant d’être étudiants à l’UOF. En effet, nous provenons des établissements qui offraient des cours magistraux traditionnels où nous nous retrouvions trop souvent à l’écoute du professeur pendant des heures, tout en prenant des notes. Ensuite, pour les examens nous devions mémoriser les informations pour se préparer aux évaluations, mais tout en les oubliant rapidement après. La méthode d’apprentissage expérientielle adoptée à l’UOF pour nous introduire à la transdisciplinarité, nous permet de développer des compétences et des connaissances solides, ainsi nous préparant à relever les défis complexes de notre société.  Nous sommes convaincus que la formation en transdisciplinarité nous offrira un avantage sur le marché du travail, car nous pourrons efficacement collaborer avec des collègues provenant de différents horizons, synthétiser des données et des informations très variées et établir des liens innovants et complexes pour trouver des solutions au sein de l’entreprise qui nous embauchera. Par exemple, les étudiants en Études des Cultures numériques obtiendront à la fin un diplôme dans un champ spécifique à travers un cursus transdisciplinaire, ayant eu la chance de côtoyer et d’apprendre à partir de plusieurs disciplines notamment la sociologie, l’informatique, l‘économie, le droit, l’art, le design et la communication. 

Progrès et évaluation via la transdisciplinarité

Les cours de transdisciplinarité, comme la plupart d’autres cours de nos pôles d’étude, sont des cours sans examen final. Notre note est composée de plusieurs épreuves (expérimentales) qui sont bien différentes des épreuves dont nous sommes habitués (dissertations, essais, etc.) On nous demande d’être engagés dans nos devoirs ; nous ne pouvons pas nous limiter à une cueillette et mémorisation d’informations. On nous évalue donc toujours plus qu’une seule compétence et un seul aspect appris. On nous permet de nous trouver nous-mêmes face à ce que nous apprenons. Après tout, l’université est un espace où nous venons chercher des savoirs et des savoir-faire pour une profession, mais aussi un espace-temps où nous nous cherchons beaucoup, nous changeons au fil des années, nous trouvons une identité ou nous la perdons complètement. Les programmes de l’UOF nous apprennent à réfléchir et à devenir indépendants plus tard, dans le au monde du travail. Concrètement, on nous demande de faire des projets (mise en situation simple (1e année) et mise en situation plus complexe (2e année) où nous devons appliquer les principes de la transdisciplinarité pour tenter d’aborder un problème complexe, pour l’examiner et pour cheminer vers une éventuelle solution. Nous réalisons des présentations numériques (supports différents : PowerPoint, affiche, vidéo, présentations interactives) ainsi que des textes rédigés. Dans le cours de transdisciplinarité, ce qui nous aide est le fait qu’on reçoit toujours des grilles très détaillées d’évaluation qui expliquent les critères et les attentes, en tenant compte de leur degré d’importance dans le processus d’évaluation.  En général on y évalue[1] :

  • Le produit final (+)  
  • Application de nos savoirs (nos connaissances acquises) en lien avec la transdisciplinarité et de nos compétences (notamment la communication, la collaboration, et le leadership) (++) 
  • Le processus de pensée suivi : notre démarche, nos références, et surtout notre présence (+++) 
  • Le progrès réalisé (++++)  

Ce n’est donc pas une simple note (chiffre ou lettre) qui nous permet de croire que nous sommes meilleurs à la fin de la session par rapport au début de la session.  

À titre d’exemple, un étudiant en Études des Environnements urbains, il peut dire avec regret qu’au cours de sa deuxième année, sa note chiffrée obtenue au cours de transdisciplinarité n’était pas au même niveau que celle de sa première année. Néanmoins, il est sorti de sa deuxième année plus informé et préparé à interagir dans différents domaines de la société. Le cours n’a pas été un échec pour lui à cause de la baisse de sa note, bien au contraire. 

Développement des compétences transférables dans nos spécialisations et dans notre vie

Le cours de transdisciplinarité nous permet de développer des compétences transversales, génériques ou globales, alors que dans nos pôles d’étude respectifs, nous acquérons davantage des compétences spécifiques. Tout au long de la session, les compétences développées sont évaluées de manière formative c’est-à-dire avec des rétroactions et analyses plutôt qu’avec des notes ; nous sommes encouragés à examiner notre évolution personnelle d’un cours de transdisciplinarité à l’autre, d’une année à l’autre, grâce au Portfolio des compétences que nous remplissons.   

Le cours de transdisciplinarité vise à développer des compétences transversales qui présupposent la communication efficace en personne et en contexte numérique. Les activités expérientielles du cours nous permettent de discuter efficacement et respectueusement autour des idées complexes, de communiquer clairement et efficacement à l’oral et à l’écrit en nous adaptant aux situations, de poser et d’accueillir des questions, d’écouter activement les autres et de comprendre comment utiliser de manière responsable l’écosystème numérique. D’autres compétences comme la collaboration et le leadership demandent de manifester de l’empathie et de la médiation dans la résolution de conflits; elles demandent aussi d’adopter une variété des rôles pour résoudre un défi complexe, et d’assumer pleinement notre responsabilité en tant que leader ou membre d’une équipe, de faire preuve de transparence, honnêteté et fluidité envers nous-mêmes et envers les autres lorsque nous partageons de l’information ou des savoirs.    

Nous apprenons ainsi à synthétiser et intégrer les savoirs selon une logique complexe transdisciplinaire. Ces compétences nous permettent de :  

  • Identifier des aspects pertinents qui peuvent être combinés pour créer un nouvel outil ou expérience, et résoudre un problème complexe.
  • Développer des habitudes de pensée transdisciplinaire ; cela signifie d’abord, savoir manier l’incertitude et l’inattendu, puis, nous comporter de manière intelligente quand nous ne connaissons pas la réponse à une question.
  • Nous engager envers nous-mêmes ; faire attention à la cohérence entre savoir et savoir-devenir, entre ce que l’on fait et ce que l’on devient grâce à la transdisciplinarité.

Conclusion

Dans cet article, nous avons voulu montrer la manière dont les cours de transdisciplinarité à l’Université de l’Ontario français se différencient des cours plus traditionnels que l’on peut suivre au long de notre vie étudiante. Ces cours sont obligatoires pour tous les étudiants et sont axés sur un apprentissage expérientiel qui nous ramène toujours d’abord à nous-mêmes, puis nous ouvre envers les autres. Les exemples tirés de situations authentiques ainsi que les activités sont conçus afin de nous aider à mieux saisir les fondements et les concepts clés de la transdisciplinarité.

Finalement, les cours de transdisciplinarité représentent une excellente opportunité pour les étudiants de développer leur niveau de conscience, leur pensée critique, leur capacité à travailler en équipe et leur aptitude à résoudre des problèmes complexes.

Pour moi, apprendre la transdisciplinarité en contexte transdisciplinaire c’est le moyen le plus efficace de comprendre les concepts abstraits et de me familiariser avec des outils et des méthodes spécifiques (Témoignage de Gradora Molaire).

Pour moi, apprendre la transdisciplinarité en contexte transdisciplinarité c’est un grand avantage qui me permet de construire des compétences qui non seulement peuvent être appliquées dans le monde réel, mais qui me donneront une longueur d’avance face à mes pairs (Isaac Keenan).       

Bibliographie

Freitas L, Morin E & Nicolescu B (1994), La Charte de la transdisciplinarité, CIRET. https://ciret-transdisciplinarity.org/chart.php 

Kolb D (2014), Experiential Learning: Experience as the Source of Learning and Development, Pearson FT Press; 2e ed. 

Nicolescu B (1996), Le Manifeste de la transdisciplinarité, Monaco, Éditions du Rocher. 

Tiers-lieu. Concept. https://movilab.org/wiki/Tiers-Lieu._Concept  

Tarmure Vadean M (2021), Introduction à la notion de discipline, UOF1001, Université de l’Ontario français. 

Tarmure Vadean M (2021), Les piliers de la Transdisciplinarité – La pensée complexe, UOF1001, Université de l’Ontario français. 

Tarmure Vadean M (2021), Niveaux de réalité disciplinaire, UOF1001, Université de l’Ontario français. 

Université de l’Ontario français, Programmes d’études – Baccalauréats spécialisés https://uontario.ca/programmes-et-admissions/baccalaureats-specialises  

[1] L’importance de l’élément évalué est signifié par (+)