De la résilience à la résistance : Comment les personnes racisées naviguent dans les structures d’oppressions dans la société et au quotidien?

Autrice: Samantha Lopez Uri, maîtrise en innovation sociale, Université Saint-Paul

Comment vit-on ces violences dans le milieu communautaire ? Quels sont nos outils et actions de résistances lorsqu’on fait face à des violences dans le milieu communautaire ?

Reconnaissance territoriale

J’aimerais reconnaître que le CRITS et l’Université Saint-Paul sont situés sur le territoire ancestral des Anishinabeg (Algonquins) lequel n’a jamais été cédé. Je souhaite honorer les Anishinabeg, Premiers Peuples des terres et des eaux qui traversent la vallée de la Kichi Sibi (rivière des Outaouais) depuis des temps immémoriaux. Je reconnais que le site de la ville d’Ottawa sert de résidence pour les Anishinabeg, de lieu de cérémonies spirituelles, de rassemblements culturels et d’échanges entre les Premiers Peuples. Aujourd’hui, ce même esprit de paix et d’amitié façonne les relations entre les peuples autochtones et non autochtones de tous les horizons.

Les raisons pour lesquelles je fais une reconnaissance territoriale avant de présenter mon article sont dans le but d’exprimer ma gratitude pour la possibilité qui m’est offerte de vivre et de nous rencontrer sur ces territoires ; de nommer de manière spécifique le nom de la Nation et du territoire sur lequel je me retrouve et d’expliquer comment le territoire ancestral des Anishinabeg (Ottawa) a toujours été un lieu de rencontre important permettant à différentes nations de se réunir.

La réflexion et la rédaction de cet article m’offrent la possibilité de reconnaître l’immense privilège que j’ai et que nous avons d’être sur ce territoire et de promouvoir les enjeux autochtones actuels. 

Ma positionnalité

Je reconnais que ma posture dans la réflexion et la rédaction de cet article est subjective. Le « Je » et le « nous » occupent une place centrale sur un sujet qui me concerne personnellement. Je reconnais que j’ai le privilège de mettre en lumière une partie des réalités vécues par les personnes racisées. Cette réalité présentée ne représente pas toutes les expériences multiples que vivent les personnes racisées. Ma position en tant que femme racisée et autochtone (Quechua) vivant avec des handicaps invisibles façonnent et influencent l’angle de mon sujet de recherche. 

Le discours politique actuel

Durant les dernières semaines, le discours et les décisions politiques n’ont jamais été aussi forts et brutaux envers les populations les plus vulnérables. La décision radicale de fermer le chemin Roxham montre un refus de reconnaître l’humanité de plusieurs personnes qui fuient leur pays pour des raisons de guerre, de violences et de persécutions.

« Vous avez devant vous un premier ministre qui est heureux de savoir que ce soir [vendredi] à minuit, enfin, le chemin Roxham va être fermé. » (Legault, dans La Presse Canadienne, 2023). Ces mots prononcés par le premier ministre du Québec viennent soutenir et renforcer les barrières systémiques pour ne pas déstabiliser le statu quo. La société se retrouve face à une haine et une peur de l’Autre lorsque ce type de discours prend place dans la société (Ahmed, 2014 ; Ilouz, 2021). Les discours politiques actuels amènent la société à croire que les immigrant.e.s et les personnes racisé.e.s n’ont pas leur place dans la société, car iels ne travaillent pas ou ne font pas l’effort d’apprendre le français (Bendali, 2022). C’est alors que les propos faussés façonnent les perceptions que la société actuelle porte sur les personnes racisées au Québec.

Les discours sur l’immigration et la fermeture du chemin Roxham sont des exemples de violences vécues par les personnes immigrantes et racisées au Québec. L’imaginaire collectif ne fait que prendre de l’ampleur lorsqu’on voit que la fermeture du chemin Roxham est une « victoire » pour le gouvernement québécois. Mais quand est-il des droits de la personne ? Des personnes demandeuses d’asile ? Les corps retrouvés de la famille Iordache dans le fleuve St-Laurent à Akwesasne montrent le désespoir de ces personnes qui fuient le racisme et les violences qu’iels vivent pour une vie meilleure. Si les personnes demandeuses d’asile prennent autant de risques et de dangers extrêmes en effectuant ces traversées c’est parce que nos États les excluent, les marginalisent en leur refusant des droits (Amnistie Internationale, 2023; Bousnina, 2023; Savic, 2023).

Lorsque la situation est analysée avec une lentille sociologique, historique et politique, on constate que les causes remontent au colonialisme. Pour comprendre les violences vécues par les personnes racisées, une attention particulière doit être portée sur les racines des systèmes d’oppressions, car ces systèmes sont toujours aussi présents et persistent dans notre environnement. D’ailleurs, comprendre le racisme systémique c’est comprendre les effets de longue date du colonialisme et de comment celui-ci est ancré dans nos esprits, nos pratiques, nos habitus, nos codes ainsi que notre environnement.

Sur la base d’une analyse des textes scientifiques, historiques, sociologiques et politiques et de recherches menées dans le milieu communautaire, cet article se veut une exploration des expériences et vécues des personnes racisées dans le milieu communautaire à travers les effets actuels du colonialisme. Un bref survol sur l’historique du racisme systémique s’impose pour bien saisir les subtilités des violences vécues par les personnes racisées. Des recherches menées dans le milieu communautaire serviront d’exemples pour comprendre comment les violences sont vécues chez ceux-ci, principalement chez les femmes racisées. De plus, plusieurs outils et actions de résistance ont été créés et mobilisés PAR, POUR et AVEC les personnes racisées pour faire face à des structures d’oppressions et dans la vie quotidienne. Cette (re)prise de pouvoir illustre différents moyens de résister, de lutter et de naviguer dans une société qui tente de nous mettre à l’oubli. Quelques actions et outils de résistances seront présentés pour les mettre en lumière.

Comment notre passé s’incarne dans notre présent

Lorsque la question du racisme systémique est soulevée, il est important de partir des racines de celle-ci. N’ayant pas de définition universelle, le racisme systémique remonte au colonialisme, plus principalement par ces stratégies coloniales (Ndiaye, 2022). Selon Amnistie internationale (2022), le racisme systémique désigne l’ensemble de la structure sociétale qui maintient un système d’inégalités qui privilégie et opprime différents groupes raciaux dans la société. En même temps que ces inégalités confèrent des privilèges aux personnes blanches, ils portent atteinte aux droits des personnes racisées et autochtones. Comme le sexisme, le racisme est un système hérité et dont on n’a pas toujours conscience. En d’autres termes, le racisme systémique est un système de domination qui crée et perpétue des inégalités sociales, soit une répartition inégale des privilèges, des pouvoirs ou des ressources (travail, rémunération, logement, école, système de santé, loisirs…) et soit un traitement inéquitable (par les autorités policières et judiciaires, par les employeurs…) (CDPDJ, 2020, 2021; Posca & Mansour, 2020; TCRI, 2019)

Peut-on ainsi dire que le racisme systémique est une conséquence du colonialisme ? Prenons par exemple les stratégies coloniales telles que la loi sur les Indiens, les pensionnats indiens, la rafle des années 60 et du millénaire, l’abattage des chiens de traineaux, le déplacement des familles inuit dans l’Extrême-Arctique, la violence envers les femmes, les filles et les personnes deux-esprits autochtones et l’esclavage (RÉSEAU, 2022). Ces stratégies du « passé » sont toujours aussi d’actualité quant aux impacts et conséquences dans la vie des personnes autochtones et noires. Des recherches démontrent que les personnes noires, autochtones et racisées vivent des discriminations et du racisme systémique dans toutes les sphères de leurs vies (Ndiaye, 2022 ; CDPDJ, 2020 ; Maynard, 2018). Le caractère systémique se retrouve dans la surinterpellation policière, la surjudiciarisation des personnes racisées et leur surreprésentation dans le milieu carcéral ; la surreprésentation des jeunes Noirs et autochtones dans le système de protection de la jeunesse ; une surveillance disproportionnée de ces jeunes dans les institutions scolaires ; un taux de décrochage scolaire élevé parmi les personnes autochtones un taux de chômage plus élevé que l’ensemble de la population, des emplois précaires, peu ou pas qualifiés et peu rémunérés et un accès moindre à des logements abordables, salubres et de qualité, de taille suffisante (Ndiaye, 2022; CDPDJ, 2020; Maynard, 2018).

C’est ainsi que porter un regard analytique sur les effets du colonialisme est indispensable dans la réflexion et la compréhension des expériences de violences systémiques vécues par les personnes racisées dans différentes sphères de leurs vies. Pour la prochaine section, je vous propose une exploration de ces violences dans le milieu communautaire, comme milieu de travail, et comment celles-ci se transmettent et se renforcent dans ces milieux.

Comment les violences s’imposent dans le milieu communautaire

L’action communautaire ou le mouvement communautaire fait son émergence dans les années 60 à travers des comités citoyens et des groupes populaires qui sont portés par les personnes concernées qui veulent transformer la société ou pour faire valoir leurs revendications liées à la santé et le travail (Lavoie et Panet Raymond, 2014). Selon Lavoie et Panet Raymond (2014), le mouvement communautaire se distingue par cinq générations (1960 à 2000) qui auront vraisemblablement les mêmes objectifs à travers les décennies qui sont de lutter contre l’exclusion et la pauvreté tout en ayant une visée de transformation sociale.

Afin de pouvoir réfléchir et lutter contre les injustices sociales, le milieu communautaire doit aussi se demander comment apporter ces réflexions à l’interne, dans son organisation de travail. Dans le cadre de ma recherche qui vise à comprendre les expériences des intervenant.e.s racisées dans le milieu communautaire montréalais, la charge mentale qui est portée sur les épaules de ces personnes est énorme lorsqu’iels luttent au quotidien contre le racisme et les discriminations. Cette lutte collective est aussi une lutte individuelle. Les recherches du COCo (2018) démontrent que les femmes racisées sont plus susceptibles de quitter le milieu communautaire, car elles vivent de la discrimination due à leur genre, leur race et leur religion.

Lorsqu’on analyse le milieu communautaire comme lieu de travail, on constate à travers des recherches que les personnes racisées vivent de multiples violences, discriminations et barrières structurelles et systémiques (COCo, 2018 ; Lacharité et al., 2010). Une culture du silence se crée, car nommer et dénoncer des situations de racisme est difficile et souvent les personnes blanches remettent en question ces situations (Hamisultane, 2019 ; COCo, 2018, 2020 ; Almeida et Lopez, 2019). Des chercheures engagées telles que Almeida et Lopez (2019 ; 2021) mènent une recherche sur la violence subie par les femmes noires dans le milieu féministe québécois dans lequel les participantes témoignent que cette violence endémique est invisibilisée et difficile à prouver, car le milieu féministe «ne peut être raciste » ou « être blessant envers les femmes » (Almeida et Lopez, 2019). Aussi, on y entend des commentaires tels que « tu es sensible », « tu exagères », « on ne peut plus rien dire » qui renforce l’idée que la faute revient à la femme racisée, donc pas de prise de responsabilité de la part de l’organisation communautaire (COCo, 2020 ; Lacharité et al., 2010 ; Almeida, 2019).

Des formations et ateliers sur l’ÉDI (équité, diversité et inclusion) et l’antiracisme prennent de plus en plus de place dans le milieu communautaire et dans les entreprises québécoises. À la suite des événements tragiques tels que le meurtre de Georges Floyd et la mort de Joyce Echaquan, plusieurs milieux de travail se mobilisent pour se responsabiliser et prendre conscience qu’il est important d’avoir des espaces de travail inclusif et équitable. Cependant, plusieurs éléments semblent être problématiques lorsque ces formations et ateliers ne sont pas adaptés aux différentes relations de pouvoir entre employé.e.s ou même avec la.e formateur.ice. Parler de race et de racisme n’est jamais facile et simple lorsque l’on doit se faire face et affronter de l’inconfort (DiAngelo, 2019 ; Srivastava, 2006, 2020 ; COCo, 2018). On constate aussi que ce sont souvent les femmes racisées dans leur milieu de travail qui sont appelées à offrir ces formations par le fait qu’elle soit racisée, donc elle connaît les enjeux de diversité et inclusion (COCo, 2018, 2020 ; Almeida, 2019). Ce qui crée une responsabilité concentrée seulement vers la femme racisée et une surcharge de leur agenda et de leur travail, donc des répercussions sur leur santé mentale (Almeida, 2019 ; PARR, 2023). On retrouve aussi le phénomène du « white tears » lors des discussions de race dans les milieux communautaires féministes. Srivastava (2006) explique ce phénomène à travers une recherche menée dans le milieu communautaire féministe lorsque les femmes racisées témoignent de leur expérience des formations sur l’antiracisme au sein de leur milieu. L’action de pleurer, c’est une forme de résistance, de vulnérabilité et de reproche que les femmes blanches vont utiliser pour positionner les femmes racisées comme la vilaine de la situation (Srivastava, 2006). Cela évoque la question de celle qui peut pleurer et qui se retrouve à gérer ces larmes lors des formations antiracistes. Pour les femmes racisées, c’est une lourdeur et une charge énorme sur leurs épaules, car ce sont elles qui vivent les situations de racisme.

Le COCo (2018) a créé un outil sur la place des femmes racisées dans le milieu du travail communautaire suite à une recherche menée auprès de celles-ci pour comprendre les barrières structurelles qu’elles vivent. L’outil « Le “problème” des femmes racisées dans le milieu de travail » illustre la trajectoire dès l’embauche d’une femme racisée et à la démission de celle-ci. Son récit est celui de plusieurs femmes racisées qui ont témoigné lors de cette recherche qui vise à faire comprendre les embûches qu’elles vivent lorsque l’organisation est principalement de race blanche. Tout au long de son parcours, la femme racisée subit de l’instrumentalisation (tokenism), une surveillance accrue de son travail et ses relations interpersonnelles, des commentaires répétés sur son corps et son apparence physique et elle sera perçue comme une mauvaise personne qui s’attaque à l’organisation, car elle dénonce du racisme (COCo, 2018, 2020).

C’est ainsi que les voix des personnes racisées, principalement les femmes racisées, est crucial pour comprendre et saisir les violences vécues par celles-ci dans le milieu communautaire. Sachant que le milieu communautaire lutte contre l’exclusion et les inégalités et pour une justice sociale, il est indéniable d’incarner cette mission pour les travailleuses communautaires en ayant des politiques d’équité, diversité et inclusion et une approche antiraciste à travers une analyse intersectionnelle et anti-oppressive. Le milieu communautaire doit se doter d’une position claire et juste concernant leur rôle en tant que milieu luttant contre les injustices sociales et leur rôle en tant que gestionnaire d’un milieu de travail qui doit assurer un lieu sécuritaire, équitable et inclusif. Comprendre les violences vécues par les personnes racisées, c’est prendre conscience que le milieu communautaire doit aussi se responsabiliser et mettre en place des stratégies pour éliminer les oppressions structurelles.

Nos outils et actions de résistance

Être confronté à de la violence institutionnelle et structurelle, c’est faire face à des traumatismes qui nous façonnent, qui nous remettent en doute. Cependant, les traumatismes nous amènent à créer des mécanismes de résistance. Le milieu communautaire, comme milieu de travail, qui reproduit des violences systémiques, n’est pas le seul à renforcer ces violences. Lorsqu’on porte un regard sur les médias et les discours politiques, l’imaginaire collectif actuel a créé l’image de l’Autre comme étant un danger à la nation, aux emplois et aux espaces publics (Ahmed, 2014 ; Illouz, 2021). Nos corps dérangent et notre force et résilience amène à déstabiliser le statu quo et à nous voir comme des menaces pour la nation (Ahmed, 2014 ; Illouz, 2021).

Plusieurs actions et luttes ont été menées par des femmes autochtones, noires et racisées depuis plus de 400 ans. Marguerite Duplessis et Marie-Joseph Angélique, ce sont des femmes autochtones et noires esclaves qui ont dénoncé les injustices qu’elles ont vécues auprès du système judiciaire colonial au début du 18e siècle (Monnet et Craft dans Pierre, 2021). Les actes de résistance ne datent pas d’hier. De nos jours, on compte quelques initiatives de guérison collective qui mènent à créer des solidarités, de l’entraide et une communauté bienveillante, et ce à travers des initiatives collectives, artistiques, littéraires et académiques par, pour et avec les femmes racisées.

Empreinte de résistance, un livre d’Alexandra Pierre qui rassemble les récits et les filiations de femmes autochtones, noires et racisées, est un exemple de guérison collective qui vise à visibiliser et déterrer des traditions de résistance du présent et du passé. Pierre (2021) explique l’importance d’avoir des espaces de discussions pour parler de nos histoires qui sont importantes, car ils sont rares. C’est à travers les mots et les réflexions qu’on peut créer du sens, de l’existence à nos savoirs et nos réalités et des connexions entre nous, femmes autochtones, noires et racisées.

Le manuel d’autodéfense de Marie Dasylva, « Survivre au taf. Stratégies d’autodéfense pour personnes minorisées » est un outil concret sur comment faire face aux oppressions dans notre milieu de travail, académique et dans la vie quotidienne. Ce manuel a pour but aussi de porter une réflexion critique sur les structures d’oppressions qui renforcent des inégalités raciales et des relations de pouvoir de la société. Dasylva (2021) nous « propose un horizon radical, un horizon d’équité et droit, un horizon de bonheur. […] Elle propose de te rappeler ton importance et ta valeur » (p.23).

Le projet PARR (promotions des actrices racisées en recherche), affilié à l’organisme Relais-femmes, est un projet de recherche menée par, pour et avec les femmes racisées du milieu communautaire et universitaire. Leur recherche engagée vise à comprendre et visibiliser les obstacles systémiques auxquels font face les femmes et personnes non-binaires noires et racisées en recherche partenariale et les stratégies individuelles et collectives et actuelles et envisagées, pour les surmonter (PARR, 2023). En avril 2023, elles ont tenu un forum dans lequel les femmes pouvaient échanger sur leurs réalités et clarifier des stratégies pour une guérison collective (PARR, 2023).

Ce sont quelques initiatives parmi tant d’autres qui existent et qui méritent d’être vues et entendues, car on nous a trop longtemps mis à l’oubli. Le milieu communautaire comme tout autre milieu de travail n’est pas épargné des discriminations qu’elle peut créer.  Ceci n’est pas une critique du travail que font les organismes communautaires, mais plutôt une réflexion importante à avoir en tant que milieu de travail qui détient une relation de pouvoir envers son équipe de travail, mais surtout auprès des femmes racisées. Réfléchir à sa structure organisationnelle permet de revoir les pratiques de gestion et de ressources humaines pour assurer un milieu de travail sain et équitable pour ceux.elles qui travaillent au quotidien auprès des populations vulnérables.  Bien que les violences coloniales soient ancrées dans nos corps et esprits, cela ne nous empêche pas de créer un imaginaire collectif radical, doux et puissant qui continuera à déstabiliser le statu quo et à prouver à la nation qu’on existe.

Références

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